11h30
Salle 255 + lien zoom : https://cnrs.zoom.us/j/96596702224?pwd=8zyfZP5hPqDhipUWF5zlG7J5fv2azk.1
La recherche en psycholinguistique montre que le genre grammatical masculin déclenche un biais masculin dans la perception (e.g., Gygax et Gabriel 2008, Gygax et al. 2019). Ces résultats remettent en question l'idée selon laquelle le genre grammatical masculin aurait une fonction référentielle générique, car il tend à induire une représentation mentale masculine. Ces études ont notamment donné lieu à des recommandations sur le langage non sexiste telles que l'usage des formes doubles (les actrices et les acteurs), des noms collectifs (le voisinage), de formes plurielles de genre commun (les photographes) ou des épicènes (les personnes) ; ces stratégies réduisant efficacement le biais masculin (Tibblin et al. 2023).
Étant donné le développement du langage non sexiste dans le domaine public (pour la Belgique : Simon et Vanhal 2022), l’étude préliminaire présentée ici examine les stratégies utilisées par des locuteurs et locutrices du français hexagonal en parole spontanée pour décrire des professions de genre commun, stéréotypées en genre ou non. Elle teste en particulier la production de parole sous contrainte de temps. Les attitudes des participant·es, et leur exposition aux formes de langage non sexiste sont également mesurées.
L’analyse des résultats montrent une interaction entre l’attitude des participant·es vis-à-vis du langage non sexiste et le stéréotype en genre de l’occupation. Dans cette présentation, je discute de ces résultats ainsi que des futures directions que notre projet va prendre.