[Grammaires créoles] Anne Sherley Legouté (U. Paris Diderot) /Juliette Sainton (U. des Antilles)

19
sep.
2022.
14h00
17h00
Subordonnées temporelles et causales en créole haïtien / Lexiques créoles et substrats

UPS Pouchet

Anne Sherley Legouté (U. Paris Diderot)

Les subordonnées temporelles et causales avec et sans ke en créole haïtien (présentation M2) (résumé)

Juliette Sainton (U. des Antilles)

Lexiques créoles et substrats, lexique des cultes Congo de Cuba et formes lexicales : Quelques aspects de la construction des mots dans les langues nouvellement émergées

 

Résumé Juliette Sainton (U. des Antilles)

Lexiques créoles et substrats, lexique des cultes Congo de Cuba et formes lexicales : Quelques aspects de la construction des mots dans les langues nouvellement émergées

Les langues créoles à base lexicale française de la Caraïbe ont, en partie, formé leur lexique par l’agglutination d’un déterminant français au lexème-base, en en gardant les aspects sémantiques d’origine ou en construisant d’autres sens propres ou figurés. En guadeloupéen, martiniquais et haïtien, des approches plus récentes de l’origine bantoue de corpus créoles (Juliette Facthum-Sainton, 2019) ont tendance à démontrer que des mots d’origine bantoue ou des mots dont la phonie du lexème-base serait inspirée des langues bantoues sont également formés par agglutination d’un préfixe de classe, généralement ma- et rarement mu- à un lexème-base tiré des variétés kikongo ou supposé kikongo. En travaillant sur le lexique de la Jamaïque, le processus d’agglutination à un pseudo-préfixe ma-  a été relevé pour quelques mots d’origine bantou ou d’origine inconnue (Juliette Facthum-Sainton, 2019). L’intérêt, dans le présent exposé est cette nouvelle étape de l’observation, me permettant de constater que la langue dite Congo parlée dans le culte Palo Monte/Palo Negro de Cuba ou ce qu’il en reste, atteste en abondance et en régularité, des corpus lexicaux de ces agglutinations, en réservant parfois des surprises, quant à la variation entre ma- et mu- et même parfois mi- pour un même lexème-base et pour un même sens. Il est aussi possible que des phénomènes lexicaux que j’ai observés dans les créoles de l’océan indien, en petits nombres, soient aussi issus de ce même processus en rapport aux langues bantoues.

 

Pas d'interprétation en LSF