Sandrine PETIT

Intérêts et perspectives de recherches scientifiques

L'axe principal de mes recherches s'inscrit dans une perspective sémantique, syntaxique et cognitive dans l’objectif de développer une méthode pédagogique multimodale d’apprentissage pour tous les étudiants. Elles mettent en évidence les capacités pédagogiques et didactiques du support sémantico-syntaxique, il s’agit de l’acte communicationnel complet : lexèmes vocaux, regards, gestes coverbaux et asynchrones et les signes (LSF) iconiques et non iconiques, considérés en interaction et en paragraphe et non en unités phrastiques. Elles reconnaissent des composantes gestuelles au signe, et des similarités aux composantes gestuelles du langage qui s’associent aux propriétés linguistiques, de sorte que le processus d’imagerie cognitive est commun au langage iconique et non iconique (support sémantico-syntaxique), constituant une communication humaine : racines communes et une même genèse aux locuteurs sourds et entendants. Elles appréhendent, en une étude conjointe, les modalités des gestes coverbaux et asynchrones, des regards et des signes (LSF), (support sémantico-syntaxique), qui présente une extraordinaire plasticité commune aux locuteurs sourds et entendants et des capacités en contexte interactionnel de transmettre des informations et de les acquérir, quelle que soit sa culture ou son empêchement d’expression dans une langue vocale déterminée. Elles se fondent sur les connaissances antérieures (la source) dans les activités de compréhension et de réflexivité des locuteurs destinées à transmettre un message (la cible). Elles proposent un modèle basé sur le processus cognitif impliqué dans des activités de communication et d’acquisition d’informations en interaction, mise à l’épreuve dans un corpus entre locuteurs sourds et entendants. Ses recherches considèrent le support sémantico-syntaxique des énoncés du paragraphe des locuteurs en constituant préambules et rhèmes, qui présentent des capacités d’alliance sémantique et syntaxique. Elles considèrent le langage comme une ressource culturelle plutôt que comme un miroir social préétabli et la parole comme une pratique culturelle. Elles montrent qu’un locuteur transmet son message par l’expression du sens qu’il veut lui donner, à l’aide d’actes actualisés, mettant en jeu les processus d’analogie, de substitution métalinguistique et de réflexivité (Enaction). Enfin, elles cherchent à modéliser les pratiques de l’enseignant et celles des apprenants pour développer une méthode pédagogique et didactique multimodale pour l’acquisition d’une langue seconde vocale ou en langue des signes.